Version Luxe
Nous voici arrivées dans la phase finale de ce voyage créatif : La Parade des 20 ans de Nimue.
Je vous ai laissées la dernière fois alors que la version Soft était aboutie mais une forme de luxuriance semblait nécessaire pour marquer définitivement ce qu’ont été les 20 premières années de Nimuë en terme de création.
Lorsqu’on crée pour soi, un modèle unique, on peut tout faire. On peut voyager au gré de ses idées sans se soucier de comment l’expliquer (si c’est explicable !) ou de combien cela va coûter.
Créer pour les autres c’est bien différent.
Une créatrice de point de croix n’a pas d’autre choix que de se formater pour que cela rentre dans un cadre de compétence et d’économie.
Pour cette Parade j’ai décidé de faire fi de la plupart de ces considérations (dans une certaine limite) afin d’assouvir quelques plaisirs personnels.
C’est le cadeau que je me fais à moi-même.
Donc ne vous étonnez pas si les prix et les accessoires s’envolent un peu…
Pour cette version LUXE je me suis bien pris la tête.
1- Depuis le début j’avais imaginé effacer le bébé porté sur le brancard (de l’image originale) et de le remplacer par une ribambelle de tableaux de Nimue qui émergeraient en vrac au-dessus des personnages.
J’avais aussi imaginé que ce serait du transfert.
Pour transférer des images sur du tissu, on imprime une image en miroir (image inversée) sur un papier spécial. Puis avec un fer à repasser on “chauffe” l’image sur le tissu et le tour est joué.
Une feuille de papier transfert a un coût important aussi il faut pouvoir les acheter en gros. C’est là que ça se complique.
J’ai déjà évoqué précédemment le sujet donc je ne reviens pas dessus mais il s’est passé plusieurs mois avant d’être livrée. Trop de mois. Ça casse l’élan.
Je suis tenace, lorsqu’une expérience me tente j’ai du mal à passer à autre chose.
Certains diront que les bretonnes sont têtues.
Aïe Aïe Aïe
Ensuite il y a les essais, qui valident ou non la “fausse bonne idée”.
Je dirais que l’idée des tableaux va dans le sens de l’histoire à raconter mais techniquement c’est moins évident. Cela suppose d’avoir une encre sur le papier transfert qui s’accroche parfaitement sur la toile de lin.
J’ai essayé avec plusieurs imprimantes de marques différentes, de qualités différentes. Pas probant du tout.
J’ai même essayé avec une imprimante de 4,50 mètres de long (la taille d’une voiture) à plus de 100 000 euros : affreux.
J’ai envie de dire que la combinaison des meilleurs imprimantes avec ce papier avaient les pires rendus ! Encres trop cuites, flous, etc.
Retour à la basique imprimante de bureau.
La solution emmerge enfin...
Transférer sur un tissu en lin naturel n’a pas non plus le rendu espéré.
Il s’agit également d’épargner la broderie déjà faite…
Je choisis alors de transférer sur un tissu de cotton blanc très fin, pour garder un effet de trame, avant de fixer les images sur l’ouvrage. C’est moins fun, je trouve, que si j’avais pu transférer directement mais on ne peut pas toujours prendre des raccourcis ! ET s’il y a carnage au moins la broderie est épargnée.
Transférer sur du tissu avant de fixer les images peut sembler un travail superflu si on a déjà des images bien imprimées sur du papier de qualité comme les plaquettes que je glisse dans toutes les pochettes. Cependant cela ne tient pas compte du fait que les images soient retravaillées, je dirais distordues, afin de créer des effets de profondeur et de perspective.
Cette idée d’égrainer des tableaux sur la toile m’a amenée à explorer des zones de ma patience encore insoupçonnées.
J’ai aussi exploré le temps long, très très long, et les membres du Club des créatives avec moi. Pardon.
Autre chose essentielle…
Si au départ je pensais peut-être transférer la page entière et ensuite découper les images, je me suis vite rendu compte qu’il valait mieux découper d’abord une image sur la page imprimée et ensuite la transférer. Soit image par image. Attention à la gourmandise de tout faire rapidement, tout en même temps. Le résultat ne sera pas à la hauteur.
J’ai choisi les tableaux qui ont marqué le plus ces 20 dernières années. Impossible de les y mettre tous…
Evidemment cette mini perle de rien mais tellement importante va me demander d’aller chercher chez un nouveau fournisseur dans un nouveau pays car personne n’en n’a dans mon circuit habituel… c’est la série.
2- Papillons Bronze
Pour accompagner les tableaux de Nimue qui s’envolent dans les cieux au-delà de la bannière, quelques papillons tout de bronze vêtus ponctuent ça et là le décor et habillent de légèreté et de rondeur les cadres par définition : carrés.
Les angles c’est difficile. Quand c’est rond c’est mieux.
Et tous ces papillons différents c’est très amusant.
Il y en a de toutes sortes et les pièces sont aléatoires. Il ne sera pas possible pour tout le monde d’avoir les mêmes. 9 papillons, disposés autours des cadres pour équilibrer le tout et rappeler un des sujets brodé : La Fée Papillon. Il y a là de la cohérence.
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Restent encore 2 éléments à placer : la hampe de la grande bannière et les boutons celtiques.
3- La hampe de la grande bannière est un marque-page en bronze ouvragé.
J’en ai acheté des dizaines avant de trouver celui qui a exactement la bonne dimension et le bon thème.
On peut toujours se satisfaire de moins de précision et ce sera joli aussi.
Mais moi ça me chiffonne lorsque je ne vais pas jusqu’au bout de cette sorte de conscience du devoir accompli.
Celui que j’ai choisi a pile la bonne longueur pour donner l’illusion de quelque chose de “probable”. Lorsqu’on détourne des objets, leur intégration joue sur cette illusion d’un objet “fait pour”.
De même, la hampe ayant été brodée précédemment, la broderie forme une sorte d’ombre en dessous de l’élément ce qui est du meilleur effet. Cela fonctionne d’autant mieux que les mains de la fée qui saisissent le manche brodé ne peuvent saisir l’objet. Etrangement, le cerveau est capable de faire l’amalgame et combiner la vision pour une compréhension des choses. Magique.
4- Boutons celtiques :
Une fois la broderie réalisée et le type d’encadrement choisi, alors on peut placer les boutons dans les angles. Mais pas avant.
Vous pourriez par exemple choisir de monter cette broderie comme un patchwork. Alors, selon le décor, les boutons seraient fixés bien différemment.
Les motifs sont des nœuds celtiques plus ou moins complexes qui rappellent que nous sommes dans un sujet qui raconte que ce Petit Peuple dansant au gré des saisons de Nimuë est issu de la grande tradition celtique, celle qui s’était répandue sur toute l’Europe avant notre ère, celle qui résonne encore dans nos gènes communs.
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Nous voici au bout du voyage.
On s’est bien amusé. Les personnages sont vraiment beaux et drôles, les accessoires particulièrement charmants. De beaux rendus.
Avec tous les retours que j’ai eu à mesure que le SAL avançait je sais que l’exploration de cette broderie à vraiment enchanté les participantes bien au-delà de ce que j’avais imaginé. Beaucoup témoignent d’avoir dû réaliser des exploits dont elles ne se sentaient pas capable mais galvanisées par le groupe et l’événement, elles y sont arrivées. Bravo ! Bravo à toutes d’avoir accepté ce voyage et ce défi.
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Alors vous allez me dire et maintenant ?
Et bien maintenant nous allons reprendre notre respiration…
Notre prochain rendez-vous sera avec une Dame de féerie. Un travail plus bref et plus reposant… avec tout de même quelques défis sinon ce ne serait pas du Nimuë.
Rendez-vous pour la suite : Nouvelle Création : La Dame au Chat
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