fbpx

Port gratuit jusqu'au 1er Mai : code Gratuit dans votre panier

Jours
Heures
Minutes
Secondes

Nimue Création Pas à Pas

Il y a quelques mois de cela j’ai eu envie d’écrire sur le processus de création soit de manière générale soit les particularités liées à un sujet précis en cours. Et comme ces articles sont plébiscités par beaucoup d’entre-vous, je continue…

Dans cette partie du site vous trouverez donc des articles qui racontent comment une création s’élabore pas à pas, mêlant questions techniques, économiques et poétiques.
Et surtout n’hésitez pas à laisser vos commentaires à la fin de l’article. Bonne Lecture ! 

Viviane La Dame du Lac : épisode 8

Reprendre sa broderie après un long arrêt

Le déchirement
 
Pendant plus de 15 ans j’ai participé à des salons, beaucoup en France mais aussi beaucoup à l’étranger. C’est amusant, enrichissant, enthousiasmant et boosteur de créativité.
C’est aussi un lieu social où on se connecte aux nôtres (nos paires), aux âutres (les visiteurs). Un salon c’est une sorte de ruche, ça bourdonne, et pour nous brodeuses c’est comme du miel, ça coule délicieusement dans nos fibres. Nos antennes sont à l’affût, nous humons le doux parfum du partage et des affinités. A cet endroit nous avons 80% de chance en plus de rencontrer des humain(e)s qui nous ressemblent. C’est fort quand même !
 
Cette grande-messe dédiée à nos passions est un formidable exercice de vie, pourvoyeur d’énergie.
 
Mais c’est aussi une rupture.
  • Une rupture avec son quotidien
  • Un saut dans la foule.
  • Des informations qui arrivent de toutes parts et nous chahutent.
  • Un brouhaha.
  • Un monde où il faut prendre sa place.
 
Personnellement j’aime tout ça. La connexion comme la lutte.
J’appelle ça : Être dans le Monde ou se Confronter au Monde.

Pour nous brodeuses c'est comme du miel, ça coule délicieusement dans nos fibres

 
La vie d’une créatrice est pour beaucoup une vie monacale et certaines y sont corps et âme. C’est la concentration qui domine.
Participer à un salon peut être une souffrance aussi bien moralement que physiquement.
 
Sachant que chaque humain fonctionne différemment je peux seulement témoigner de ce qui m’anime lors de ces déplacements.
 
Pendant ces années je me suis plue dans cet exercice extérieur parce que j’aime le mouvement et les rencontres.
Encore aujourd’hui si on m’appelle de l’autre côté de la planète pour un évènement Art du fil : je fonce.
Je suis déjà dans l’avion avant d’avoir raccroché mon téléphone.
 
Seulement voilà, lorsqu’on bouge on n’a plus le temps de créer.
Du moins JE n’ai plus le temps de créer.
Celles qui y arrivent me fascinent.
 
Ça a toujours été compliqué pour moi de maintenir la création au milieu de tout ce qu’il y a à faire pour vivre de cela.
Je vous épargne la liste des casquettes à porter. Imaginez seulement une grande entreprise et tous ses services….
OK, vous l’avez en tête ? Et bien être indépendant cela signifie qu’on exécute chaque jour tous les postes dans tous les services.
Difficile de trouver du temps pour s’isoler dans une bulle et créer.
 
Mais je l’ai fait. Pendant longtemps. Puis j’ai raccroché mes bottes de sept lieux. J’ai arrêté de courir la planète. Je me suis lovée à Paimpont dans mon ermitage.
Arrive le salon d’Oléron… en juin dernier, alors que je suis à fond sur ma broderie de Viviane (et vous avec moi). Patatra !
C’est le déchirement. Ma créativité est coupée en plein élan…
  • je dois tout arrêter pour préparer mon salon.
  • Préparer du stock.
  • Puis vient le salon lui-même.
  • Quelques jours en plus sur l’île pour profiter d’être à nouveau dehors après les confinements.
  • Puis le retour, le rangement, etc…
un mois vient de passer comme une fusée.
 

Pour créer il faut du temps devant soi, du temps de qualité

 
D’autres obligations administratives liées aux débuts de chaque mois arrivent. Quinze jours passent encore.
On est mi-juillet et c’est les vacances pour beaucoup. Les amis débarquent… les anniversaires.
Le besoin de se ressourcer au soleil et de prendre un peu de lumière comme tout le monde.
L’été passe comme une fusée… 
 
Pour créer il faut du temps devant soi, du temps de qualité, pour ne pas gâcher ce qui a déjà été fait. On ne peut pas y aller en mode superficiel et laisser l’arbitraire prendre la place.
Ça c’est le côté perfectionniste qui parle.
 
Pour résumer : un rien me détourne de ma tâche et me déconcentre. Le temps me file entre les doigts et voilà octobre qui arrive. Alors je vous le demande : que fait le Temps ? où se cache-t-il ? pourquoi avale-t-il les jours, les mois et les années ?
 
Laissons les jérémiades et passons à la broderie…
Nous nous étions arrêtées au galon et à ses entrelacs. Cela m’avait permis d’avancer. En introduisant des couleurs qui forment un contraste, le sujet prend corps ainsi que ses bordures. Jusqu’à maintenant dans cette partie de droite la robe se confondait avec la toile dans un ton-sur-ton. Pas facile de savoir alors où l’on va.
Grâce au galon la robe se dessine un peu mieux.
 
C’est le moment de broder les cheveux en commençant par le bas ce qui permettra de complètement délimiter la robe et donc le personnage.
 
Avant de me lancer dans cet ouvrage, j’avais modifié l’image elle-même car le document dont je disposais était de très mauvaise qualité. J’ai donc modifié des tons, des intensités, la luminosité, avant de pouvoir dire : ce sujet peut être brodé ! Mais bien sûr la qualité du dessin de Zéphir d’Elph était déjà là.
Une fois satisfaite des modifications sur la saturations des couleurs je me suis lancée dans la création.
 
Lorsque je regarde l’image et particulièrement les cheveux je SAIS qu’ils sont noirs. Mais si je regarde de près je VOIS qu’ils sont bleus. Un bleu très foncé, mais bleu.
Je choisis mes bleus.
 
Tout semble aller pour le mieux jusqu’à ce que j’arrive au-dessus de l’avant bras. Ça se complique. Les bleus deviennent beaucoup trop bleus !
Pour contre-balancer les bleus je vais devoir introduire du noir ?
Qu’a-t-on comme noirs à disposition chez DMC ?
Oh ! un noir. Un seul noir en tout et pour tout… une misère.
Comment créer des effets et de la nuance si on n’a qu’un seul noir à disposition ? C’est fou !
 
DMC si tu m’entends crée des noirs : noir/marron, noir/bleu, noir/rouge, etc.
 
Que faire ?
Finalement j’introduis des gris/bleu qui au contact des bleus deviendront gris/pierre. A moi d’équilibrer les quantités de points pour que cela reste joli.
Nous sommes en plein trompe-l’œil.
Avec un peu de recul je me dis que la reprise n’aura pas été trop compliquée même après trois mois d’arrêt.
Je vous confis quelques petites astuces sur la reprise d’ouvrage :
Lorsque vous stoppez une broderie pour x raison et qu’après un grand laps de temps vous devez vous replonger dedans, voici ce que vous pouvez faire :
  • Décidez avant d’arrêter qu’elle sera votre prochaine étape de manière précise. Par exemple : la prochaine couleur que vous allez broder lorsque vous reprendrez votre ouvrage. Ainsi pas de tergiversation : on fonce.
  • Essayez de conserver en tête les références de 3-4 couleurs de là où vous en êtes.
  • Lorsque vous reprenez votre ouvrage, notez sur un papier les références de couleurs que vous aviez utilisées précédemment pour visualiser et se ré-imprégner. 

En utilisant ces 3 petits principes vous gagnerez beaucoup de temps.

Désormais les cheveux sont brodés et je suis satisfaite du résultat, même s’il faudra bien faire les contours, les courbes des cheveux n’étant pas copines avec le point de croix car le point de croix c’est… carré. Mais ça vous le savez déjà…

Rendez-vous pour la suite : Viviane Episode 9…

N’oubliez pas de vous inscrire dans l’encart à droite pour suivre tous les épisodes

Viviane, La Dame du Lac, par Nimuë d’après une illustration de Zéphir d’Elph.

N’hésitez-pas à laisser vos commentaires ci-dessous !

Annaïck Chauvel

Annaïck Chauvel

Bienvenue dans l’histoire des Créations de Nimue. Ici je partage avec vous le Comment et le Pourquoi de ces créations.

Table des matières

Terrain

Être ou ne pas être.. une personne de terrain Je suis ce qui s’appelle une personne de terrain. Je me sens épanouie lorsque physiquement je

Lire la suite »

Merlin, épisode 3

Broder mieux que Contempler ? Ce qui m’intéresse dans la broderie c’est de broder, bien plus que de contempler. Une fois la broderie terminée, elle peut

Lire la suite »

Merlin, épisode 2

La Broderie qui se Raconte 1- Le plus important dans tout ce que l’on crée c’est ce que l’on raconte. Si deux personnes distinctes créent une

Lire la suite »
Merlin l'Encahnteur

Merlin, épisode 1

Préparation de l’ouvrage Avant de commencer un ouvrage il est important de savoir : qu’est-ce que l’on veut raconter où l’on va en terme d’esthétique

Lire la suite »

La Dame au Chat, épisode 3

Faire et défaire Dans l’épisode précédent je terminais en vous disant que certainement le visage et les mains seraient en 1 fil/1fil.Voyons cela.. 1- Visage et

Lire la suite »
5 2 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
6 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Elisabeth Doudan

Merci beaucoup pour cette immersion au cœur même de la création de grille. C’est vraiment impressionnant à suivre et passionnant et émerveillant. Je suis bluffée de voir à quel point vous parvenez à rester proche de l’œuvre originelle avec le point de croix. Comme vous le dites vous même, les courbes à représenter avec des croix, les nuances de couleurs … C’est un art à part entière et vous le maitrisez à merveille !!

Cécile Raffray

Oufffffffff !
merci

patricia rougé

moi quad j’arrête un ouvrage j’entoure au crayon les croix que je referais a la reprise de l’ouvrage et comme cela je peux me permettre d’avoir plusieurs ouvrages en cours et donc de ne pas me lasser
des ouvrages bien différents tant dans le thème abordé ou dans des couleurs tout
a fait diférentes
voici mon expérience bises et bonne soirée
patricia

6
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x

Cadeau
Bonne Année

Nimue01

Entrez ce code dans votre panier et bénéficiez d'une remise de 5 % + 1 cadeau surprise