Palette... où sont les Blancs ?
La cape étant brodée je m’attaque à une dimension de la palette vraiment cruciale :
les couleurs de peau.
Encore une fois je choisis deux camaïeux, un chair plutôt doré moyen et un chair rosé lumineux.
Je comprends que si je ne choisis pas mes blancs pour la robe je ne peux pas décider quel camaïeu l’emportera.
C’est une question de luminosité.
Si mes blancs sont très lumineux alors les fils DMC chair devront l’être aussi, pour ne pas avoir un effet « sale » mais « pur » et « tendre ».
C'est une question de luminosité.
Je vais donc choisir les blancs en commençant par le manchon et la main.
Je garde toujours, dans la mesure du possible, le visage pour la fin.
Je regarde les blancs de DMC et Oups ! c’est la dèche !
La gamme de blancs est vraiment restreinte. Il ne va pas être possible, lorsqu’on est tout au bout de la chaîne des couleurs, d’y introduire beaucoup de surprise.
Je regarde la robe et toute la surface que cela représente — des milliers et des milliers de points ! –et je me dis qu’il va falloir être créative pour ne pas s’ennuyer…
Qu’est-ce que je vais bien pouvoir inventer ?
Un des blancs me semble indispensable, alors je vais bâtir autour de celui-là.
Ce blanc risque d’induire également les couleurs du visage.
Je regarde les blancs de DMC et Oups ! c'est la dèche !
Lorsqu’enfin j’ai défini ma palette de blancs, j’envisage toute leur progression sur toute la robe en checkant rapidement dans ma tête quelles références dans la gamme seront adéquat ici et là.
Je dois commencer à me faire une idée à partir de ce que j’ai en main de :
- où cela va-t-il me mener ?
- Est-ce que ce sera jouable jusqu’au bout ?
- Ne vais-je pas me retrouver dans une impasse ?
- Quelles sont les possibles impasses ?
- Est-ce que je vais avoir assez de ressources dans les tons que j’ai choisis pour « magnifier » la robe jusqu’au bout ?
- Semblera-t-elle suffisamment précieuse et soyeuse pour donner à cette Enchanteresse toute sa grâce ?
Parce que c’est cela le plus important n’est-ce-pas ?
Je brode les blancs du manchon. Ça a l’air de fonctionner. J’essaye d’éviter les mélanges de couleurs pour que ce soit le plus plaisant possible, pas trop fastidieux.
Je préfère garder les effets de fils mélangés pour les passages où ce sera vraiment indispensable, ce qui viendra certainement avec les drapés.
Dans mes « blancs » c’est glissé une surprise : un ROSE.
Un rose très clair et très lumineux, le numéro 23. Le connaissez-vous ? Il fait partie des 30 nouvelles couleurs proposées par DMC ces dernières années. Ce joli petit rose couleur fleur de pommier est bienvenu pour équilibrer ma palette de blancs chauds. Je le trouve très « classe » au milieu des autres.
Cette couleur me réjouit.
Lorsqu’ils sont sortis des ateliers de DMC, le PDG de la Maison du Canevas, avec lequel je suis amie, m’a fait la surprise de me les offrir.
J’avais déjà utilisé un de ces fils dans un sujet précédent, le n°29 pour Robin’s Jig.
Autant certaines couleurs me semblent redondantes avec les plus anciennes, autant ces deux-là, entr’autres, apportent une différence appréciable.
Autant certaines couleurs me semblent redondantes avec les plus anciennes, autant ces deux-là, entr’autres, apportent une différence appréciable.
Mais il est temps de broder assidument avec mes blancs choisis et de voir où cela me mène…
Rendez-vous pour la suite : Viviane Episode 3…
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Viviane, La Dame du Lac, par Nimuë d’après une illustration de Zéphir d’Elph.
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C’est très prometteur une fois encore, ça va être une merveille. Je suis d’accord, les blancs chez DMC sont très restreints et j’admire votre manière de faire vos choix, vous êtes une Artiste avec un grand A
à bientôt pour la suite
Merci Marie-Thérèse. Je ne sais pas si je suis une artiste mais je m’applique. je sais que je suis dans le vrai lorsque je m’amuse et me réjouis de ce qui se passe sous mes yeux. En général c’est bon signe…